Françoise Dorocq veut ouvrir les lieux citoyens à tous les citoyens et en particulier aux patients atteints d’autisme
L’ouverture des lieux citoyens à tous les citoyens ne se traduit pas que par un aménagement du bâti et l’amélioration de l’accessibilité. L’idée de la culture pour tous et partout, c’est aussi lutter contre l’exclusion des publics touchés par un handicap. Dans le cadre de sa politique de cohésion sociale, le Grand Nancy a donc demandé à l’association Autisme piano thérapie éducative de dispenser une formation adaptée aux patients atteints d’autisme à des professeurs du conservatoire régional de musique mais aussi à ceux des écoles de musique de la conurbation.
« Des consignes simples et accessibles »
Depuis ce lundi 15 janvier et jusqu’à la fin de la semaine, sept professeurs du conservatoire ainsi que deux enseignants de l’école de musique de Villers suivent une première session animée par Françoise Dorocq, fondatrice et directrice de l’association APTE. « Notre association, fondée il y a 10 ans, propose cette formation baptisée Dolce, ce qui signifie en douceur, pour donner des outils aux professeurs. Avec ce public, il faut d’abord apprendre ce qu’il ne faut pas faire », explique François Dorocq, venue tout spécialement de Paris pour présenter cette méthode. Ce qu’il ne faut pas faire, « c’est faire intrusion » trop brutalement dans l’environnement d’un autiste. Pour cette « autre intelligence », Françoise Dorocq base sa méthode sur « le respect, des consignes simples et accessibles à leur mode de fonctionnement ». Pour le directeur du conservatoire, Olivier Périn, cette formation contribue à ce titre « à ouvrir l’établissement à de nouveaux publics ».
D’autres formations programmées
« Nous sommes démunis face à ce type de public parce que nous n’avons pas les outils et la formation adaptée », précisent, en substance, plusieurs professeurs effectuant actuellement la formation. Sur ces trois dernières années, le conservatoire n’a accueilli qu’une poignée de personnes touchées par l’autisme. L’objectif est bien sûr d’en recevoir davantage. « C’est tout l’esprit de la démarche voulue par Valérie Debord, vice-présidente en charge de la cohésion sociale », insiste Anne Albert, coordinatrice santé et handicap à la CUGN. D’ailleurs, d’autres sessions sont dans les tuyaux. Plusieurs professeurs de la MAI souhaitent en effet en bénéficier.
Alexandre POPLAVSKY
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